vendredi 17 février 2012

Aikido : art , sport et éducation

Aikido : art , sport et éducation

publier par :khalil ech-cherrate

http://fr.calameo.com/read/0011756266cb253f0f0b6

jeudi 9 février 2012

les suburi du jo

1-Choku Tsuki: (Piqué droit)
Piquer le corps de l'adversaire.

2-Kaeshi Tsuki: (Piqué inversé)
Exécuter un contre piqué.

3-Ushiro Tsuki: (Piqué arrière)
Placer le jo sous le coude et piquer en arrière.

4-Tsuki gedan gaeshi: (Piqué et retour à un niveau bas)
Piquer, retirer le jo et contre attaquer le genoux du partenaire.

5-Tsuki jodan gaeshi uchi: (Piqué, retour haut et frappe)
Piquer, retire le jo par-dessus la tête et exécuter une frappe latérale à la tête.

6-Shomen uchi komi: (Frappe frontale)
Idem que le 2ème Suburi de ken.

7-Renzoku uchi komi: (Frappe en continu)
Shomen uchi komi + le 5ème Suburi de ken (Yokomen)

8-Menuchi gedan gaeshi: (Frappe frontale et retour niveau bas)
Exécuter une frappe frontale, retirer le jo en position basse et contre attaquer le genoux.

9-Menuchi ushiro tsuki: (Frappe frontale et piqué arrière)
Exécuter une frappe frontale ensuite piquer vers l'arrière.

10-Gyaku yokomen ushiro tsuki: (Frappe latérale inversée et piqué arrière)
Exécuter un coup latéral de revers avec le pied gauche avant, ensuite placer le jo sous le coude et piquer vers l'arrière.

11-Katate gedan gaeshi: ( Retour bas)
Retirer le jo avec une main, frapper en diagonale de bas en haut.

12-Katate toma uchi: (Frappe à distance)
Lever le jo au-dessus et du côté gauche de la tête, avancer d'un grand pas et exécuter une frappe latérale par-dessus les épaules.

13-Katate hachi no ji gaeshi: ( Figure de l'infini )
Rotation du jo avec une main en une figure représentant l'infini et terminer en position "hasso kamae".

14-Hasso gaeshi uchi: ( + Shomen )
Tenir le jo comme le maintien du ken, changer la position des mains pendant le retrait de la jambe droite, ensuite exécuter une frappe frontale de la position "hasso kamae".

15-Hasso gaeshi tsuki: ( + Tsuki )
Comme ci-dessus, piquer haut de la position "hasso kamae" et retour en position "hasso kamae".

16-Hasso gaeshi ushiro tsuki: ( + Tsuki arrière )
Comme ci-dessus, piquer vers l'arrière de la position "hasso kamae".

17-Hasso gaeshi ushiro uchi: ( + frappe arrière )
Comme ci-dessus, frapper vers l'arrière de la position "hasso kamae".

18-Hasso gaeshi ushiro baraï: ( + balayage arrière )
Comme ci-dessus, faire un grand pas arrière et exécuter un balayage.

19-Hidari nagare gaeshi uchi: (retour gauche et frappe)
Tenir le jo comme le ken, retire le pied droit et exécuter une frappe latérale en partant de haut. Passer le jo du côté gauche en le prenant de la main gauche au-dessus de la main droite et frapper vers l'arrière.

20-Migi nagare gaeshi tsuki: (retour droit et piqué)
Tenir le jo comme le ken, avancer le pied gauche et exécuter une frappe latérale de revers. Changer la position de la main gauche et pivoter sur l'arrière avec le pied droit et le jo. Piquer vers l'arrière.

jeudi 5 janvier 2012

Le mouvement circulaire en aikido.

«En Budo,
lorsqu'il en est
fait bon usage,
le niveau de
maîtrise s'en
trouve
transcendé.
Le mouvement
circulaire,
alliant force
centrifuge et
force centripète,
devient
celui de la
spirale.
C'est pour cela
qu'en Aïkido
votre partenaire
et vous
même n'êtes
pas dans une
opposition dualiste.
Vous
formez une
unité dont
les deux
composantes
se trouvent
sous votre
contrôle.»

Dictionnaire des techniques aïkido:

Dictionnaire des techniques aïkido:

Préparation générale au début d'un cours : Jumbi-Undo

Exercices éducatifs individuels : Tandoku-Undo

  • assouplissement des poignets : Te-Kuki-Junan-Undo
  • exercices sur les postures : Shi-Seï
  • création de puissance : Kokyu-Undo
  • mouvements de mains : Te-Sabaki
  • mouvements tournants du corps : Taï-Sabaki
  • entrée dans l'attaque : Irimi
  • pivot sur place : Taï-No-Henka
  • pivot et effacement du corps : Tenkan
  • entrée suivie de pivot et effacement : Irimi-Tenkan
  • chutes, brise-chutes :Ukemi (Mae-Ukemi : en avant, Ushiro-Ukemi : en arrière)

Exercices éducatifs avec partenaire(s) : So Taï Undo

  • Assouplissement des articulations : Ju-Nan-Kyo-Ka-Ho
  • Harmonisation avec la force du partenaire : Ki-Awase
  • Création d'énergie avec le partenaire : Kokyu-Ryoku-Yosei-Ho

Les notions fondamentales à parfaire au cours de la pratique:

  • SHI-SEI : posture, attitude en général
  • KAMAE : garde, manière de se présenter face à une attaque
  • KI-RYO-KU : énergie, puissance vitale
  • SEISHIN-JOTAÏ : état mental
  • METSUKE : regard
  • ARUKIKATA : marche
  • TAÏ-SABAKI : déplacement/placement
  • KOKYU : respiration, «souffle»
  • KOKYU-RYOKU : coordination puissance et rythme respiratoire
  • SOKUDO : rapidité
  • KO-RYOKU : efficacité
  • REI-GI-SAO : étiquette
  • NICHIJO-NO-TAIDO : attitude dans la vie quotidienne
  • KOKORO-NO-MOCHI-KATA : contrôle des émotions, coeur
  • MA-AÏ : distance, ou encore : espace/temps

Positions

  • Hidari Gauche
  • Mae Devant
  • Mae ukemi Chute avant
  • Migi Droit
  • Seiza Position à genoux (sei = correct / za = assis sur les genoux)
  • Soto Extérieur
  • Tenkai, tenkan, tai-sabaki Divers pivots
  • Uchi Intérieur
  • Ushiro Derrière
  • Ushiro ukemi Chute arrière
  • Suwariwaza Tori et Uke sont à genoux
  • Hanmihandachiwaza Tori est à genoux et Uke est debout
  • Tachiwaza Tori et Uke sont debout
  • Ushirowaza Tori et Uke sont debout et Uke attaque Tori par derrière
  • Omote Positif, devant, droit
  • Ura Négatif, extérieur, revers, partie cachée

La plupart des techniques seront étudiées sous leur forme "omote" et "ura". On traduit souvent ces deux mots par "positif" et "négatif", ce qui est bien pratique quoique du point de vue de la nuance, "omote" et "ura" soient plutôt "recto" et "verso", "pile" et "face", c'est-à-dire deux aspects complémentaires d'une même chose. En général et globalement : "Omote" prendra la forme d'une technique qui rentre sur le partenaire sans donner à l'attaque la possibilité de se développer. "Ura" prolongera cette attaque, la détournera et guidera l'action sur l'extérieur du partenaire.

Formes d'attaques

  • Ai-hanmi katate dori La main droite saisit le poignet droit ou la main gauche saisit le poignet gauche (ai = homologue/ hanmi = côté, sens / katate = poignet / dori = saisie, prise)
  • Chudan Tsuki Coup de poing à hauteur de l'abdomen
  • Eri dori Saisie au col par l'arrière
  • Gyaku-hanmi katate dori La main droite saisit le poignet gauche ou la main gauche saisit le poignet droit (gyaku = opposé, inverse)
  • Hagaïjime Saisie en «ceinture», à bras le corps
  • Jodan Tsuki Coup de poing à hauteur de la tête
  • Kata dori Prise de manche au niveau de l'épaule
  • Kata dori menuchi Saisie à l'épaule et attaque de la tête, de face
  • Katate dori Saisie du poignet
  • Katate dori kubishime Etranglement par l'arrière et saisie du poignet
  • Katate ryote dori (morote dori) Saisie d'un poignet des deux mains
  • Kosa dori Saisie du poignet opposé
  • Mae eri dori kubishime Saisie à deux mains des revers de la veste en vue d'étranglement
  • Mae geri Coup de pied direct de face (geri : coup de pied, mae : devant)
  • Morote dori Saisie de l'avant-bras à deux mains
  • Muna dori Saisie du keikogi au niveau de la poitrine à une main
  • Ryosode dori Saisie des deux coudes
  • Ryo te dori Saisie des deux poignets par les deux mains (ryo = les deux / te = main)
  • Ryo kata dori Saisie des deux épaules
  • Shomen uchi Coupe droite, attaque de la tête, de face (men = tête / Sho = droit, de face / uchi = frapper)
  • Sode dori Saisie du keikogi au niveau du coude
  • Sodeguchi dori Coup de poing
  • Tsuki Coup direct et de face (poing, sabre, couteau ou bâton) - Jodan tsuki : au visage, Chudan tsuki : au plexus, Gedan tsuki : à l'abdomen
  • Ushiro eri dori Saisie du col de la veste par derrière
  • Ushiro haga jime Enlacement de la poitrine par derrière (jime : étrangler)
  • Ushiro katate dori kubishime Saisie du poignet et du col de la veste en vue d'étranglement (kubi : cou, shime : étrangler)
  • Ushiro ryo hiji dori Saisie des coudes par derrière (manches)
  • Ushiro ryo kata dori Saisie au niveau des deux épaules par derrière
  • Ushiro ryo sode dori Saisie au niveau des deux coudes
  • Ushiro ryote dori (ou : ryo tekubi dori) Saisie des mains par derrière (ushiro : derrière, ryo : deux, te : mains, dori : prise)
  • Ushirowaza Attaques par derrière
  • Yokomen uchi Coupe latérale, attaque de la tête, sur le côté (tempe ou carotide, yoko = de côté, men = tête)

Techniques de Projections:

  • Aiki-otoshi Projection en ramassant les jambes
  • Irimi-nage Projection en entrant (irimi = entrer, dépasser)
  • Kaiten-nage Projection de la grande roue
  • Kokyu-nage Projection « par le souffle » (ko = expire, kyu = inspire, nage = projection)
  • Kokyu-ho Exercice d’expansion de l’énergie interne (ko = expire, kyu = inspire, ho = méthode, loi)
  • Koshi-nage Projection autour des hanches (koshi = hanches)
  • Kubi-nage Projection en saisissant la tête
  • Shi-ho-nage Projection dans les quatre directions (shi = quatre / ho = direction / nage = projection)
  • Soto-kaiten-nage Projection rotatoire par l’extérieur (soto = extérieur)
  • Sumi-otoshi Projection sur le côté en bloquant la jambe (sumi = coin, angle ; otoshi = tomber)
  • Tenchi-nage Projection « Terre-Ciel » (ten = ciel, chi = terre, nage = projection)
  • Uchi-kaiten-nage Projection rotatoire par l'intérieur (uchi = frapper - intérieur / kaiten = rotation)
  • Ude-kime-nage Projection en avant par blocage du coude (ude : bras, kime nage : projection)
  • Ude-garami Même principe que Kaiten-nage, mais contrôle de l’épaule de Uke

Techniques d'immobilisation:

  • Ikkyo 1ère technique (contrôle du coude poussée vers la tête en cercle)
  • Nikkyo 2ème technique (Ikkyo avec sollicitation des articulations du poignet, du coude et de l’épaule)
  • Sankyo 3ème technique (Ikkyo avec contrôle du tranchant de la main de Uke et mouvement de vrille)
  • Yonkyo 4ème technique (Ikkyo avec application sur la face interne de l’avant-bras de Uke d’une pression avec la première phalange de l’index... Mouvement de sabre)
  • Gokyo 5ème technique (Technique particulière sur attaque au couteau, même principe que Ikkyo (ura) mais contrôle du poignet différent)
  • Hijikime-osae Immobilisation par blocage du coude en action inverse (hiji = coude, osae = immobilisation)
  • Ude-garami

Techniques de projections terminées en immobilisation:

  • Kote-gaeshi Torsion du poignet (kote = poignet / gaeshi = torsion)
  • Juji-garami Projection sur bras liés en croix (juji = croix, garami = lier, nouer, maintenir)
  • Jugi-garami Autre écriture de Juji-garami
  • Soto-kaiten-sankyo Principe combiné de soto-kaiten et sankyo
  • Uchi-kaiten-sankyo Principe combiné de uchi-kaiten et sankyo

mercredi 26 octobre 2011

vendredi 3 juin 2011

Les suburi en aikido


Conseils pour exécuter les suburi :
- Exécutez les mouvements de la manière la plus ample possible.
- Veillez à ce que les mouvements ne soient ni hachés, ni saccadés.
-La prise d’un sabre ou d’un Jo est d’une importance primordiale : ni trop dur, ni trop mou. Un maître de sabre disait :
- Tenez votre sabre comme si vous teniez un oiseau :
- serrez trop fort et vous le tuerez, tenez trop mollement et l’oiseau s’envolera.
- Restez souple et détendu sans sombrer dans une laxité physique et mentale.
- Trop crispé et la fatigue apparaîtra rapidement (avec les ampoules aux mains)
-Vos épaules seront les meilleurs juges : crispations, raideurs, crampes sont le signe d’un mauvais travail. Les SUBURI ne durcissent pas le corps, ils l’assouplissent. Ils doivent le purifier.
-Cherchez la précision, le contrôle, la forme exacte et un rythme harmonieux. La puissance seule ne permet pas d’acquérir la maîtrise du sabre.
-La répétition machinale ne donnera qu’un résultat machinal. C’est avec une attention constante et soutenue que votre travail donnera des résultats réels d’une plus grande valeur. La répétition est une nécessité absolue, mais seule la qualité de l’esprit lui reconnaîtra sa valeur.
-Si les SUBURI vous durcissent, arrêtez un certain temps et remplacez-les quotidiennement par des exercices respiratoires ou par la méditation. Lorsque vous aurez une idée plus claire et plus précise de votre travail, recommencez.
-Une autre forme de SUBURI doit être pratiquée : TANREN-UCHI (SUBURI en frappant sur un objet : fagots, pneu, etc.). Ne pas oublier qu’un coup frappé n’est pas un coup tranchant. La capacité de couper se développe par la pratique de TAMESHI GIRI (coupe de cibles) et nécessite l’emploi d’un véritable sabre. Cet exercice requiert une grande maîtrise et est généralement réservé aux experts. En effet, une mauvaise coupe risque de détruire une lame, voire de la casser. Dans tous les cas, TAMESHI GIRI s’exécute sous la direction d’un expert au sabre.
-Savoir manier un Bo-ken n’implique pas que l’on sait manier le sabre. Par contre, l’inverse est vrai : si on sait manier le sabre, on sait manier un Bo-ken. Savoir manier un sabre ne veut pas dire simplement connaître quelques mouvements.
- 10 SUBURI bien faits ont plus de valeur que 1000 mal faits.

mercredi 13 avril 2011

L’Aikido et les Blessures

Traduction française: Frédéric Lemaitre

Il est un sujet d’une importance considérable, que nous avons traité en plusieurs occasions dans cette publication. J’aimerais, cependant, l’aborder encore d’une façon plus systématique. Je parle du sujet des blessures en Aikido. Quand l’Aikido est abordé dans un journal, l’accent est plutôt mis sur les aspects d’harmonie, de mélange et de spiritualité et quelques considérations terre-à-terre liées aux entrainements dans le dojo sont facilement négligées. Celà inclut l’inévitable effort musculaire, les bobos physiques, les orteils et doigts écrasés et les autres aléas divers inhérents à notre art. Ils sont oubliés, en fait, jusqu’au jour inévitable où nous devenons nous-même victime d’une blessure et devons vivre avec la douleur l’accompagnant.

Blessures communes

Quelles sont les blessures courantes en Aikido? Comment surviennent-elles? Je vais lister celles qui me viennent immédiatement à l’esprit avec leurs causes habituelles et les lecteurs peuvent confronter leurs remarques.

  • Blessures du poignet: immobilisations en ikkyo, nikyo, sankyo, kotegashi, shihonage.
  • Blessures du coude: immobilisations en ikkyo, shihonage, juji garami.
  • Blessures de l’épaule: shihonage, immobilisations en ikkyo, immobilisations en sankyo, chute incorrecte ou génée.
  • Blessures de la tête et du cou: shihonage, chute incorrecte ou génée.
  • Blessures du dos: Les chutes surnommées “petite” chute de shihonage et koshinage.
  • Blessures du genou:le chargement (structurel) incorrect du partenaire dans koshinage, mauvais positionnement des pieds pendant l’exécution des techniques, défaillance à tourner les hanches et donc à soulager l’effort sur les articulations du genou.
  • Orteils et doigts: orteils pris dans le hakama, tatamis (le petit orteil de mon pied droit est environ deux fois plus gros que celui de mon pied gauche, mais, encore, ma pointure est 11!), etc., et les nombreuse situations où les doigts sont écrasés.

Cette liste n’est pas exhaustive et n’inclut pas les griffures et bleus divers qui ont habituellement peu de de conséquences bien qu’ils puissent être ennuyeux.

Danger dans les techniques de base

Un coup d’oeil à la liste ci-dessus révèle que ce sont les techniques de base qui sont le plus souvent impliquées. Ceci est certainement dû à la fréquence avec laquelle on les pratique. C’est aussi, bien sûr, le reflet des racines martiales et du potentiel destructeur que constituent les outils fondamentaux de notre discipline.

Shihonage tueur

Entre parenthèse, on devrait garder à l’esprit que shihonage est, particulièrement, une technique à haut risque. Il semble qu’en plusieurs occasions au Japon, des pratiquants sont morts de blessures contractées à la tête et au cou après être tombés lourdement en arrière sur le tapis en pratiquant shihonage. Je sais que ces incidents ont eu lieu dans des clubs d’Aikido où les juniors sont souvent malmenés par leurs seniors présumément pour leur “édification”. On peut en quelque sorte comparer cela au bizutage dans les écoles militaires aux Etat-Unis.

Pour poursuivre, il est bien connu que les arts du bujutsu desquels sont dérivés les techniques d’Aikido évoluèrent historiquement avec pour but d’assagir et de vaincre l’ennemi. Etant donné que la structure du corps humain n’a pas beucoup changé à travers les siècles, à part pour devenir plus large et volumineux, le même potentiel à blesser existe encore.

Le rituel du jaugeage

Intimement lié au sujet des blessures, le fait que dans presque tous les aspects de la vie que vous voudriez mentionner, les hommes, et je suis sûr pour une grande partie les femmes, pratiquent généralement un “rituel de jaugeage” quand ils sont confrontés à un autre avec la connaissance primitive de la supériorité du premier sur le deuxième. Le facteur le plus évident en jeu pour déterminer cette domination est la taille physique pure. (Il est intéressant de noter, cependant, que cela s’inverse si le plus petit des deux sort un pistolet faisant passer la cote en sa faveur. Vous vous souvenez comme le samourai de l’ancien temps trouva très anti-sportif de la part des portugais de se servir d’armes à feu au combat?)

En aikido, cet “exercice de jaugeage” a généralement lieu après quelques projections exécutées (souvent avec un peu de résistance reçue pour corser). L’ordre de mordre ayant alors été donné, l’entrainement commmence.

On peut avancer que, en se basant sur le fait qu’en entrainement on alterne entre les rôles du “blesseur” potentiel et du “blessé” potentiel, une réflexion posée devrait être exigée. Dans un monde moral, il devrait exister un niveau de confiance implicite, un contrat tacite entre les partenaires d’entrainement. C’est particulièrement le cas puisqu’il y a souvent une grande disparité entre les aptitudes techniques et physiques de deux “partenaires” s’entrainant ensemble.

Le Briseur Macho

Nous avons maintenant atteint le coeur du problème. Etant donné la réalité de la pratique de tous les jours où un des deux pratiquants est dominant par sa supériorité physique et/ou technique, et le fait indiscutable que les êtres humains sont naturellement concurrentiels, nous avons sans surprise un scénario dans lequel les blessures se produiront plus ou moins fréquemment. Naturellement, là où certains individu sont impliqués, la survenance de blessures arrivera “plus fréquemment”. Il semble que la plupart des dojos possédent au moins un habitué “Briseur Macho”. Généralement c’est un “il” et un étudiant confirmé ou, plus tristement, le professeur lui-même. Ironiquement, je ne pense pas qu’un dojo permettrait à un arrivant physiquement puissant d’arriver de la rue et de commencer à faire du petit bois de ses membres. Cependant, cette même conduite blâmable semble devenir tolérable lorsque le tortionnaire est un membre déjà établi du groupe.

Cet archétype de l’humanité apprécie un profond respect de la part de ses camarades membres - un respect particulièrement basé sur la peur. On ne penserait même pas à résister à sa technique puisque le faire résulterait en une riposte instantanée et dévastatrice.